Les données actuelles sont-elles fiables, cela reste à confirmer. Tout d’abord, disons que le secteur de l’élevage pèse environ pour 4% du PIB en valeur. Par rapport au secteur primaire, sa part dans la valeur ajoutée globale est estimé à 27,5% (ANSD, SES 2015). On dirait bien que la situation s’est un tout petit peu dégradée vue qu’en 2013, l’élevage représentait environ 35% de la valeur ajoutée du secteur agricole et près de 7,5 % du PIB (MEPA, 2013).
La RGPHAE de 2013, nous permet d’avoir une idée sur le nombre d’éleveurs qui pourraient être concernés par la filière laitière. En effet, elle dénombre près de 453 995 ménages pratiquant l’élevage dont les 35% sont en milieu urbain. La RGPHAE confirme aussi que seulement 12,4% de ces ménages élèvent des bovins. Kédougou arrive en tête parmi les régions ayant le plus de ménages qui pratiquent l’élevage de bovins (26,4%) suivi de Saint-Louis (17,9%) et de Kolda (17,3%). Grossièrement, il est donc question de près de 57 000 ménages qui pratiquent l’élevage de bovin au niveau national.
Quant au cheptel de bovins, il est estimé en 2015 à 3,5 millions de têtes. Notons qu’entre 2012 et 2015, on a eu une augmentation de près de 50 000 têtes. La difficulté est bien d’avoir une estimation du nombre de vaches laitières au Sénégal.
Le MEPA estime quand même la production de lait en 2017 à 243,5 millions de litres dont 54 % provient des races locales et un élevage extensif qui fournirait les 60,7% de la production laitière. Beaucoup de progrès ont dû être réalisé puisqu’on note une augmentation de 16 millions de litres de lait par rapport à 2015. Toujours selon les chiffres du MEPA, 211,6 millions de litres de lait et produits laitiers ont été importés en 2017 dont plus de 95 % provenant de l’Union européenne pour un peu plus de 60 milliards de FCFA.
Pas mal ces chiffres, mais ils doivent nécessairement être actualisés. Je me demande bien comment nos autorités publiques parviennent à piloter une filière sans système d’information !!!!!
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